INTRODUCTION
Circuit et Visites des plages de débarquement des secteurs de GOLD JUNO et SWORD
Voici un résumé succin des faits d’armes marquant, qui se sont déroulé dans chaque secteur voir chaque plage ou lieu stratégique. Dans le but de faciliter à l’A D B qui sera chargé d’informer dans chaque car, les congressistes des faits historiques qui se sont passés sur nos plages normandes. Il serait souhaitable que ces ADB aient connus les évènements 39 /45 car pour bien commenter l’histoire il faut l’avoir vécue. Mais seront-ils au congrès ?
Il faudra s’en assurer dès que nous aurons les inscriptions des gens de Caen.
S’ils refusent de commenter !... ?
Il faudra les inviter (un par car) à se mettre à côté du commentateur ADB de façon que cet ancien puisse expliquer une anecdote complétant ce commentaire.
Je me permets de l’accompagner d’une liste intéressante à faire remarquer (sans plus) bâtiment + usines + lieu + camps retranchés + port + château + fermes fortifiées etc …que l’ADB commentateur en lisant le tout avant le voyage ne manquera pas de faire remarquer tout au long du parcours.
Vue la vitesse des cars ? Les routes empruntées ? Ce n’est pas aisé de placer ces lieux dans les explications des faits historiques du débarquement.
L’ADB chargé de commenter ces pages devra se présenter :
Nom, prénom, année de sortie de l’Institut, profession apprise et autres exercices, où était-il en 1944. « Je vais essayer de vous expliquer au mieux avec mon ami qui est à mes côtés, ce qui c’est passé le 6 juin 1944 ».
AVANT FAIRE DES ESSAIS POUR REGLER LE MICRO ET S’HABITUER A LA DISTANCE CORRECTE POUR LE TENIR.
En quittant l’Institut, se resituer dans le contexte 39 /45. La France est sous la botte allemande qui occupe tout, régit tout, les tickets de pain, de viande, de sucre, de cuir plus de chocolat, de café, de riz, d’oranges et autres agrumes, plus d’essence, on roule au gazogène (expliquer).
En campagne où j’étais, je n’ai jamais eu faim.
Mais en ville c’était tout autre ! Rutabagas a tous les repas et hélas bombardement fréquent. Mes cousins qui habitaient Caen ont été sinistrés 3 fois ! 3 fois plus rien !...
Les informations ! Que celles des radios allemandes et de la presse sous contrôle de Vichy. Tous les postes TSF avaient été confisqués par l’occupant sous peine de déportation !...
Il en restait mais c’était pour des initiés qui ne s’en vantaient pas ! Les plages étaient interdites, il fallait des laisser passes pour se déplacer. Par les jeunes du STO (Service Travail Obligatoire) nous savions que des fortifications très importantes se construisaient en bordure de mer ! La motopompe des pompiers de Balleroy était réquisitionnée pour creuser les trous pour planter les « asperges à Rommel » afin d’empêcher les planeurs d’atterrir ! L’armée allemande logeait chez l’habitant pendant 4 ans. J’ai vécu avec les soldats allemands, certains étaient mes amis !... Mais il régnait une discipline de fer et franchement un débarquement allier nous semblait impossible ! Et ce 5 juin à 23 H30 un bruit de tonnerre venant de la côte et ce bruit allait en s’amplifiant, ce n’était pas de l’orage mais des bombes et les départs et les arrivées des obus de marine sur les fortifications et les plages, c’était terrifiant !!
Des 350 mm et 420 mm de Marine.
MONUMENTS –USINES – SITE
En quittant l’Institut en rejoignant le Bd Clemenceau, indiquer le CHR hôpital du 19 ième siècle où furent soignés une partie des blessés de en 44. Au 19 ième siècle l’urbanisme était pratique, car vous remarquerez qu’en face de l’hôpital il y avait le cimetière du Nord Est ! Juste la route à traverser en dernier ressort ! …
C’est ici, le long du mur Est que reposent les Salésiens décédant à l’Institut.
Le viaduc de Calix, un des premiers modèles du genre. Il est construit par caissons préfabriqués puis assemblés dans le vide sans coffrage de soutènement. Ce sont des câbles tirant qui passent à l’intérieur et les tiennent à la culée du pont, puis l’on passe au suivant, ainsi de suite d’une pile à l’autre.
Vous voyez du même côté à l’horizon un refroidisseur de l’ancienne société métallurgique de Normandie devenue SASILOR puis ARCELOR. Ces hauts fourneaux ont été démontés. Ils étaient pourtant remarquablement pensés. Les mines de fer étaient à Maye /Orne, St Germain le Vasson, Potigny. Le minerai arrivait aux hauts fourneaux par chemin de fer, ligne spéciale et le fer produit fini était embarqué sur les bateaux au pied de l’usine. Ce fut une perte pour la main d’œuvre qualifiée de la région tant en métallurgistes que mineurs.
De l’autre côté, la ville nouvelle d’Hérouville construite dans les année 65 /75, doublant la population caennaise.
L’ancien chantier de Blainville avec le bras de canal où étaient lancés les
navires. C’est maintenant la SAVIEM où travaillent des anciens de l’Institut.
Le port de Blainville, port aux blés qui vont dans des silos que vous voyez.
Mais je vais vous poser une question : « Quand il faut chargé un gros bateau, dites moi sans compter combien faut-il de semis remorques de blé pour le remplir ?
Il en faut 700 (700 X 30 000 Kg = 21 tonnes)
Puis, le port au bois exotique et au Nord avec la scierie portuaire à l’arrière.
Nous arrivons au château de Benouville, construit par l’architecte Ledoux. C’était une maternité en 44, maintenant c’est la cour des comptes de Normandie et le lieu de réception des hôtes de marque. La reine d’Angleterre y déjeunera avec le Président Mitterrand pour le 50 ième anniversaire du Débarquement.
DEPART COTE INSTITUT PEGASUS BRIDGE
Depuis le printemps de 1942 l’occupant dans l’intention de résister à un éventuel débarquement Anglo-américains avait fortifié le rivage de basse Normandie.
Baptisé « ATLANTIKWALL » mur de l’atlantique par le service de propagande allemand. Le système défensif était particulièrement puissant dans l’embouchure de l’Orne.
En arrière du mur de béton stationnaient des unités appartenant a la
716 ième Division d’infanterie commandée par le général RICHTER dont le PC se trouvait sous l’actuel musée Mémorial, entièrement souterrain situé dans une ancienne carrière de calcaire, se composait d’une galerie principale a laquelle on accédait par 3 couloirs. Des portes blindés défendues chacune par une meurtrière et mitrailleuse. C’est maintenant la galerie des prix Nobel.
Les batteries d’artilleries d’artillerie côtière et les multiples nids de résistance avec mitrailleuses, constituaient les points fort du mur de l’Atlantique.
Les batteries étaient situées à HERVILLE FRANCEVILLE RIVA BELLA OUISTREHAM et COLVILLE chacune constituait un camp retranché avec nid de mitrailleuse+ pièce antiaérienne +des lances flammes+des fossés et barbelés.
MERVILLE 4 pièces TCHEQUE de 100 mm portée 9km
RIVA pièces Française ! De 155 mm d’une portée de 17 km elles étaient sur une plateforme circulaire en béton.
OUISTREHAM 3 pièces de 105 mm d’une portée de 11 km
Ces pièces interdisaient l’accès de st AUBIN à CABOURG.
En bordure des plages des petits fortins multiples chargés de la défense rapprochée contre les péniches de débarquement et les chars amphibies et les hommes tentant de mettre pied a terre.
C’était terrifiant ! Infranchissable organisé ! Et pourtant les alliés ont réussi.
Mais nous voici à Benouville, alors je vais vous parler de Pegasus Bridge et le pont construit par Effel (celui de 44 est au musée. Celui-ci est plus long mais le principe est le même).
COLLEVILLE LA BRECHE, la stèle kieffer
HERMANVILLE LA BRECHE, le char Cromwell (anglais), plage familiale
Les engins spéciaux des alliées :
Pour venir à bout des ouvrages de béton et franchir les fossés antichar ou les camps de ruines terrestres, pour déblayer les obstacles sur les plages, les sapeurs de l’armée britannique avaient inventés toute une série d’engins blindés spéciaux qui rendront possible l’assaut des troupes.
Hormis le DD, char ceinturé sur ses 4 faces d’une grande jupe gonflable permettant a l’engin blindé de se maintenir a la surface de l’eau et d’effectuer une traversé par mer calme Hélas !ce ne fut pas le cas !
Montrer le Scherman de Courseulles
Les crochets ou était fixés la jupe qui s’élevait en hauteur (et non descendant sur les chenilles)
Le parc des blindés spéciaux comprenait des chars types ou de commandement qui avaient la tourelle quadrillé de lignes et chiffres blanc pour permettre aux autres chars de régler leurs tirs comme celui du réglage indiqué.
Les chars Bulldozers avec une lames comme des tractopelles mais aussi 2 courtes lames de la largeurs des chenilles mais a 3 mètres devant celle-ci a causes des TELERMINES en abondance sur les plages ! 2 câbles relevaient les lames suivant le besoin c’était le TANKDOZER
Les chars anti-ensablement déroulaient sur les plages au fur et a mesure qu’ils avançaient un tapis destinée a éviter l’enlisement des véhicules a roues qui suivaient le char. Une grosse bobine soutenue par 2 gros montant métallique portait une très grande longueur d’une toile épaisse et solide qui en passant sous les chenilles permettait de la dérouler et de l’enfouir sur les cotes, par la même occasion il y avaient des piquets enfoncés par les chenilles. Le même engin pouvait transporter des fagots pour combler les fossés antichars et les trous de bombes
Assez proche du précédent le char porte passerelles était un véhicule blindé dépourvu de tourelle afin de pouvoir transporter une travée de pont métallique permettant le franchissement d’excavations ou a défaut le pont de ce char était sacrifié pour permettre au autre blindés de passer dessus.
Le char lance flammes qui ont réduit grand nombre d’ouvrages en y brûlant les occupants !
Les chars démineurs ! Qui ont trompés l’ennemi dont les canons tiraient sur les routes et les carrefours croyant détruire les convois ! Voir les empêcher d’emprunter les routes !
Mais les alliées avaient prévus ce pilonnage des routes par l’artillerie allemande !
Les plages minées, les camps retranchés, les blockhaus protégés par des champs de mines ! Cela aussi était prévu
Des chars Sherman « FLAIL » ou « CRAB » étaient pourvus de 2 bras avançant de 3 mètres devant le chars portant un gros tambour sur lequel étaient fixées des chaînes très lourdes, ce tambour tournait dans le sens inverse de l’avance du char, les chaînes battaient donc le sol, la vitesse et le poids des chaînes faisaient éclater les mines devant le char ou étaient projetées et éclataient en l’air pour celle a retardement. Le sol était légèrement damé par les chaînes qui par contre relevaient un nuage épais de poussière !
TOUTE LA NORMANDIE ETAIT RECOUVERTE DE POUSSIERE
Par ces chars, par d’innombrable véhicules de tout tonnage et de toutes sortes, ajoutez les bombardements, les tirs d’artillerie de tous calibre, toutes les feuilles des arbres, l’herbe, les maisons étaient couleur terre de Sienne !
Une fois de large bande de sable des plages nivelées, ces chars avançaient à 2 ou 300 mètres des routes parallèlement à celle-ci, pas une haie, pas un fossé ne résistait ! Tout était arraché, déminé, comblé par ces chars.
De chaque coté de leur arrière une jeep déroulait des bandes de fortes toiles blanches que les sapeurs fixaient au sol.
La route au travers champs était tracée, les convois de toutes sortes pouvaient suivre ce char a 30 km/h, cela surprenaient les forces allemande dont l’artillerie détruisait les routes, aussitôt remise en état des que le front avançait c’était DANTESQUE ! Époustouflant de génie, démesuré immortel dans l’esprit d’un enfant de 8 ans !!
Il y avait les chars spécialisés dans la destruction de casemates, ces chars anglais que vous voyez à Pegasus , la brèche d’Hermanville , à canon de fort calibre et très court tiraient très prés (c'est-à-dire débouchant a zéro) à plus longue portée il n’étaient pas précis ! Mais leur but était de détruire les ouvrages fixes.
Tous ces chars c’était du jamais vu ! Ils ont été imaginés et créés pour un but précis même s’il était limité ! Il fallait passer peu importe le prix
LE COUP DE MAIN SUR LE PONT DE "PEGASUS" A BENOUVILLE PAR LES 130 HOMMES DU MAJOR JOHN HOWARD
Départ des planeurs (de type HORSA remorqué par des LANDCASTER) emportant la 1 ère unité Britannique à mettre pied sur le sol Normand, ce départ a eu lieu le 5 juin à 23 heures, 3 appareils devaient atterrir prés du pont de "PEGASUS BRIDGE" sur le canal et les 3 autres à proximité du point de traversée de l’Orne. Peu après minuit les avions remorqueurs procédaient au largage des 6 planeurs au dessus de Cabourg à environ 2000 mètres et a 10 km du but. Faute d’espace suffisant pour un atterrissage normal il était prévu malgré le déploiement d’un parachute de freinage, que les planeurs s’écrasent en fin de course, le plus prés possible de l’objectif.
L’appareil du Major HOWARD le premier a se poser s’immobilisa a moins de 40 m du pont basculant le second moins chanceux se cassa par le milieu en touchant le sol, quand au troisième il atterri un peu en arrière.
La secousse était terrible ! Pour faire bloc les hommes se tenaient serrés cote à cote bras dessus dessous et aussitôt le planeur immobilisé ils giclaient les 130 ensemble sur l’ennemi qui n’avait rien entendu venir et pour cause les planeurs arrivaient coté terre et non coté mer.
La suite ne devait prendre que quelque minutes pendant que certains maîtrisaient les défenses allemande dissimulées dans les tranchées sur les deux rives du canal, les sapeurs coupaient les circuits de mise a feu des charges de démolition du pont, au même moment malgré la perte d’un planeur une opération militaire se déroulait prés du pont sur l’orne.
PEGASUS BRIDGE
Le major HOWARD commande la 4 ième brigade 6 planeurs avec a leur bord 130 hommes et la 6 ième Airborne descendant silencieusement dans la nuit et a 0H16 atterrissent en vrac a 50 mètres du pont canal, surprise des allemands 12minutes plus tard le pont était pris le café Gondré 1er maison et café libéré de France.
Le major HOWARD informe le commandement Britannique que les ponts ont été pris intacte par le message codé suivant
« HAM AND JAM » » jambon et comfiture
Le pont de Eiffel sera baptisé PEGASUS BRIDGE
Cheval ailé en hommage a l’insigne de la 6éme Air borne.
Avec Monsieur et Madame Deschamps instituteurs ils soigneront les blessés dans les classes de l’école.
A 3h du matin la 9 ième brigade de la 6 ième division aéroportée Britannique s’empare de la batterie de MERVILLE dont les canons pouvaient balayer le secteur de SWORD LION et OUISTREHAM.
A 3h30 les 2 planeurs de la 6 ième division se posent prés de RANVILLE sous le commandement du Général GALE ils devront tenir le flan est des ponts de l’Orne et détruire les ponts de la Dive pour bloquer les renfort Allemand. Un bataillon ira renforcer les hommes du major HOWARD qui tenait les ponts.
Avant 8 heures les Canadiens débarquent à JUNO de Graye sur mer à Saint Aubin la résistance Allemande importante, certain point ne tomberons que le 8 juin
Ouistreham La seule plage ou un commando Français participa au débarquement il s’agit du commando KIEFFER les fameux Béret vert du 1er bataillon Fusille marin commando.
La sœur du commandant KIEFFER était la mère supérieurs du Bon sauveur de Caen ou des centaines de Cannais furent soignés.
Cela coûta bien des vies Humaines, un important cimetière Britannique existe à Ranville.
De 1946 a 1954 l’Harmonie de l’institut Lemonnier qui alors ne comptait que 80 exécutants assistait tous les 6 Juin à la manifestation messe défilé et jouait les sonneries réglementaires et les hymne Anglais Français et Belge (car c’est la division Belge qui libéra cette partie de la cote jusqu'à Honfleur)
Le Maréchal Montgomery passait l’harmonie de l’Institut Lemonnier en revue avec beaucoup de sérieux faisant d’un geste rectifier une cravate ou faisant signe de se tenir droit ! Il avait un regard d’aigle qui nous fouillait le cerveau !et à chaque fois il saluait notre chef de musique le cher monsieur BURLOT et lui serrait la main.
Pendant ce temps les hommes du major HOWARD tenaient les ponts des bords de l’Orne repoussant plusieurs contre attaques allemande, mais ils s’épuisaient !
Quand à 13h30 un tireur au FM dit
« Écoute j’entend jouer BLUE BONNET OVER THE BORDER » un air fameux de cornemuse !
La interviens le « panache » acte de bravoure gratuit plein d’élégance et d’allant !certain disent bravache inutile acte superflu visant à se faire remarquer
D’autre pensant se sublimer un instant un événement pour le faire entrer dans l’histoire avec majesté ?
Imaginez un instant ces hommes qui se battent depuis 13h30 face à l’armée Allemande qui veut reprendre ces ponts d’intérêt primordiaux ces hommes qui sur les nerfs ne disent mais qu’est ce qu’il font les renforts pour parcourir 5 km et ils entendent la cornemuse !
Les renforts arrivent cela les galvanisent.
Mais les allemands n’étaient pas sourds, ils ne connaissaient pas la cornemuse. Dans les musiques militaires allemandes, cet instrument n’existait pas, il est typiquement anglais !
Alors plein de respect, d’admiration pour la musique le soldat allemand prêta l’oreille
« Si la cornemuse sonne c’est que les anglais arrivent en force, mais où sont-ils ? »
Le son de la cornemuse porte loin. Et c’est du haut de la route de Benouville que l’air « blue bonnet » venait !
En colonne par un distend de cinq mètres, les soldats anglais arrivaient longeant les maisons côté ennemi pour s’en protéger.
Consigne au chauffeur :
Ici demander au chauffeur de se mettre face au contre poids du pont à 50 m côté Bénouville et expliquer :
Imaginez un instant ces soldats anglais arrivant sur le pont côté gauche.
OUISTREHAM les écluses, le port de plaisance,
Le phare : Construit de 1903 à 1905 inauguré le 5 septembre 1905.
C’est un phare de jalonnement servant d’amer pour les navires quand il n’y a pas de brouillard. Ce phare est à occultation (c'est-à-dire qu’il y 3 secondes allumées et une seconde d’obscurité). Sa hauteur est de 38 mètres, 171 marches, portée 25 Km (environ 12 miles). Il éclaire de Ver/mer à la Baie de Seine.
L’avant-port de pêche, la gare maritime et le car ferries, le grand bucker (commenter dans la prise de Ouistreham), le nouveau casino, la belle plage de Riva Bella , les jolies villas
Les canons de la batterie de Merville ayant été neutralisés, ses grosses pièces ne tiraient plus.
Vers 6 heures 35, les troupes britanniques ont pris pied à GOLD (Asnelles et Vers sur mer et SWORD) il y avait toujours de l’artillerie régimentaire qui défendait les plages et surtout l’infanterie allemande.
C’est le commando Kieffer, les fameux bérets verts qui ont participer à libérer Ouistreham en prenant d’assaut le casino qui était fortifier et armé d’un canon et de mitrailleuses.
Ces français, les seuls, étaient 177. Ils sont restés très unis et ont un carré au cimetière de Ouistreham où ils viennent reposer pour l’éternité mais en restant groupés. La sœur du commandant Kieffer était Mère Supérieure au Bon Sauveur de Caen où des centaines de caennais furent soignés pendant les évènements de 44.
(Faire remarquer le grand bucker qui était le poste général de réglage de tir pour l’artillerie qui aurait été d’une terrible efficacité si les canons de la batterie de Merville n’avaient pas été neutralisés.
Ce grand bucker a été neutralisé par l’infanterie qui a plastiqué la porte blindée et les soldats se sont rendus.
(Placé ici l’anecdote d’un prisonnier du STO qui était polonais et est tombé dans la coulée de béton au 2 ième étage, les allemands l’y ont laissé, il y repose toujours !)
A la brèche de Colleville, faire remarquer la stèle commémorant le lieu où est débarqué le commando Kieffer.
ICI LIRE PAGES 36 A 40 SUR LES BERETS VERTS
Puis sur les hauteurs de Colleville, expliquer le camp retranché HILLEMAN central téléphonique du commandement qui ne s’est rendu que plusieurs jours après le 6 juin.
Puis ici l’horizon était caché par une file ininterrompue de bâtiments anciens coulés pour faire brise lame, de bâtiments transport d’hommes et matériels pour l’assaut et de bâtiments de guerre.
Ici au large d’Hermanville, le cuirassé le Courbet y rempli ces dernières heures de gloire en tirant sur son pays pour en chasser l’occupant. C’est un obus du Courbet qui détruisit le clocher de l’église St Pierre de Caen, à 18 km.
Mais une fois les plages libérées, tous ces bâtiments ne servirent plus, ils furent pillés. Ils étaient envahis de rats gondins. Ils furent découpés et la vente de fer servit à reconstruire St Pierre de Caen.
Remarquer que la plupart des blockhaus du mur de l’Atlantique furent cassés pour nettoyer les plages mais avec beaucoup de mal car ils étaient remarquablement construits.
Les ingénieurs de l’organisation TOOD avaient étudié les granulats et faisaient venir par train entier du sable de la Loire.
Eux, ils avaient compris que le sable d’Equay sur Seulles était trop fin.
Au soir du 6 juin malgré les incroyable encombrement provoqué par les convois militaires dans la traversée de petits villages Normands aux rue étroites 24000 hommes et plus de 2000 véhicules avaient été débarqués sur JUNO. Les pertes de la 3 éme division d’infanterie Canadienne s’élevaient à un peu moins de 1000 hommes.
Les Canadiens avaient effectués la jonction a l’ouest avec la 50 éme division débarqué sur GOLD.
LA SITUATION LE SOIR DU 6 JUIN DANS LE SECTEUR JUNO BEACH
(Qui est Courseulles)
Au soir du 6 juin malgré les incroyables encombrements provoqués par les convois militaires dans le traversée des petits villages normands aux rues étroites, 24 000 hommes et plus de 2 000 véhicules avaient été débarqués sur JUNO. Les pertes dans la 3 ième division d'infanterie (tués + blessés+ prisonniers + disparus) s'élevaient à un peu moins de 1 000 hommes, chiffre en dessous de celui qui avait été prévu par les stratèges.
Sur le plan des opérations, la situation n'était pas non plus trop catastrophique elle ressemblait d'ailleurs à celle que l'on trouvait dans la tête de pont britannique de SWORD.
Les canadiens avaient effectué leur jonction avec la 50 ième division débarquée sur la plage voisine de GOLD BEACH. En revanche, ils restaient de SWORD par un large couloir de 4 à 6 Km et ils butaient dans leur avance vers la RN 13 et Carpiquet sur une solide ligne de résistance qui allait de Villons les Buissons à Creuilly en passant par Thaon et le Fresne Camilly.
Ce front dont le tracé avait été fixé le soir du 6 juin, devait rester inchangé jusqu'au début de juillet. Que l'on imagine la concentration de troupes et matériels dans cette tête de pont conquise qui n'avait que 10 Km le dos à la mer.
LA SITUATION LE SOIR DU 6 JUIN DANS LE SECTEUR DE SWORD BEACH
(Qui est Ouistreham)
Au soir du 6 juin, la 3 ième division d'infanterie du Général RENNIE n'avait réussi ni a s'emparer de Caen ni à rejoindre les troupes canadiennes débarqués sur les plages voisines de JUNO BEACH ( Courseulles, Saint Aubin). C'est précisément dans le couloir séparant SWORD et JUNO large selon les endroits de 4 à 6 Km que s'enfonceront comme un coin, les éléments blindés de la
21 ième division blindée allemande.
Parvenue à Luc sur mer l'avant garde de la formation cuirassée allemande de crainte de se trouver totalement isolés à la suite de l'atterrissage sur ses arrières en début de soirée de plusieurs centaines de planeurs. Cette avant-garde faisait irrémédiablement demi-tour! C'était la dernière fois que les soldats de la 21 ième PANZER DIVISION voyaient les cotes de la Manche!
Mais ils ne savaient pas encore qu'ils n'avaient pas atteints les objectifs en ce qui concerne Caen et la liaison avec les Canadiens. Le prudent mais tenace Général RENNIE avait réussi dès le début de l'après-midi, à assurer la jonction avec les hommes de la 6 ième division, parachutés la nuit à RANVILLE et BENOUVILLE, protégeant ainsi le flan oriental (côté ROUEN) d'une éventuelle poussée de la
14 ième armée allemande , plus puissante de toutes les grandes formations allemandes sur l'ensemble du front Ouest, le pont sur le DIVES ayant été détruit par les sapeurs du génie parachutiste de la 6 ième division la nuit et le matin du 6 juin.
En revanche ils restaient séparés par un large couloir de 4 km et butaient dans leur avance vers la RN 13 et Carpiquet sur une solide résistance qui allait de Villons les Buissons à Creuilly.
Ce front dont le tracé avait été fixé le soir du 6 juin devait resté inchangé jusqu’au début juillet
Regardez de chaque coté de Luc sur mer il y a des falaises.
Pour qu’un débarquement puisse réussir il faut que l’infanterie qui va envahir et neutraliser l’ennemi nettoie le terrain mètre par mètre.
Mais pour que l’infanterie puisse franchir les quelques 300 m de plage à découvert et sous le tir ennemi de mitrailleuses,ils faut que les hommes puissent progresser en se masquant et s’abritant derrière une Jeep, un camion un char ayant débarqués avec l’infanterie.
Puis gagner a terre ferme le plus rapidement possible.
Dans ce secteur, impossible car les falaises interdisaient toutes possibilités de se mettre rapidement a l’abri toute avance étant impossible aux véhicules.
C’est une des raisons pour laquelle cette bande de 4 km entre JUNO et SWORD soit restée encore occupée !
C’est précisément dans ce couloir que s’enfoncèrent des éléments appartenant à la 21 ieme division blindée allemande.
L’avant-garde de la formation cuirassée allemande de crainte de se trouver totalement isolée à la suite de l’atterrissage sur ses arrières en début de soirée de plusieurs centaines de planeurs.
Cette avant-garde faisait irrémédiablement demi tour !!!
C’était la dernière fois que les soldats de la 21 ième voyaient les cotes de la Manche, mais ils ne le savaient pas encore.
La également c’est joué une possibilité de repousser à la mer l’invasion alliée en attaquant latéralement JUNO et SWORD.
Mais le jour était levait ! Les blindés de la 21 ième ont eut l’ordre de faire mouvement vers les plages TROP TARD !
L’aviation alliée les attaquait ralentissant leur progression ! Quand les blindés arrivèrent a Bieville Beuville et colleville les canons antichar les attendaient et en neutralisèrent un grand nombre !...
Ce matin du 6 juin c’est joué la réussite du débarquement et la libération de la France.
Comme il a été déjà été dit tous les cuirassés alliés et autres croiseurs et navires de toutes sortes ont tiré au canon de tous les calibres pilonnant les 60 km de littoral Normand allant de UTAH OMAHA GOLD JUNO et SWORD C’était dantesque dévastateur et combien meurtrier pour les populations et l’armée allemande qui était désorganisée par cette puissance de feu sur ses positions !
LION /MER :
A votre gauche Notre Dame de la Délivrande, Basilique dédiée à une vierge noire trouvée au 12 ième siècle dans un champ de labour, encore lieu de pèlerinage.
LUC /MER : Cité thermale, bain de varech, musée de la Baleine, air très iodé, casino.
LANGRUNE : A l’entrée, remarquer le blockhaus qui prenait les plages en enfilée.
BERNIERE :
Le débarquement dans le secteur de JUNO (Canadiens) prévu pour 7h35 fut repoussé d’une demi heure cette décision devait avoir de lourdes conséquences !
Elle donnait le temps aux Allemands de se ressaisir après les tirs de l’artillerie de marine ! Et s’organiser pour « accueillir les assaillants ».
½ heure pour évacuer les blessés et les morts les liaisons téléphoniques coupées,prendre les ordres par estafettes ,réorganiser les nids de mitrailleuses,les pièces de mortiers,les canons antichar bref une demi heure à des milliers de soldats allemand mis en demeure de repousser les assaillants !
Ce cours espace de temps de reprise suffit aux allemands pour se reprendre et résister plus qu’il n’était prévu, hélas !
Dans un autre domaine ce décalage d’1/2 heure permettait à la marée montante de recouvrir un grand nombre de mines sur les plages qui devaient provoquer de sérieuses destructions parmi les chalands de débarquement.
Les Canadiens privaient de chars amphibies qui avaient sombré lors de la traversée les fantassins devaient livré une bataille violente et difficile pour prendre d’assaut les emplacements fortifiés côtiers. L’arrivé au cour de la matinée du régiment de la chaudière composé de Canadiens Français permettait de libérer BERNIERE
L’avance vers l’intérieur du pays était rendue difficile par la résistance des hommes du 736 ième grenadiers Allemand, notamment prés du village de BESNY SUR MER dans les environ du château de TAIILLEVILLE et du camps retranché de BASLY et DOUVRES tout cela fut la cause de l’impossibilité de faire la jonction avec les Anglais du secteur de SWORD il restait un trop large couloir dans lequel s’engouffra la 21 ième division Allemande.
COURSEULLES : Son port, le musée de la mer, du débarquement. C’est là que débarqua le Général De Gaulle en juin 44.
En 1942, je rentrais à Courseulles, après mon apprentissage à l'Institut Lemonnier à Caen.
En 1943, messieurs Labrèque, constructeurs navals à Courseulles me demandèrent comme ouvrier dans leur chantier, rue du Bassin.
J'étais souvent requis par les Allemands pour garder les voies de la S.N.C.F.
Dès le 6 août 1943, je fus requis pour une durée de trois jours, pour un ordre de mission du périmètre Paris Cherbourg. La garde des voies commençait à 20 heures, pour se terminer le lendemain à 8 heures du matin.
Arrivé sur les lieux, dans une cabane, on vous distribuait un numéro, puis on nous envoyait avec un écart de temps de chaque côté de la voie muni d'un gourdin. Pour arrêter d'éventuels ennemis venus poser des explosifs. Quand dans le noir, nous croisions un garde voie du côté opposé, nous devions crier « Qui va là! » Ce dernier devait nous donner son numéro. ; Sans réponse, nous devions nous déplacer pour voir si c'était un ennemi. Si c'était le cas, j'aurais été très heureux de le laisser en liberté et de l'aider dans la mesure du possible.
Le 24 janvier 1944, eut lieu un recensement des jeunes. Le 7 février, je recevais un ordre de mission pour garder la voie dans le secteur d’Audrieu. Un autre suivi le 15 mars 1944, pour garder les voies à Rots. Les manquements étaient inscrits au verso de l'ordre de mission.
« Quiconque n'aura pas rempli ; ou aura mal rempli les obligations de surveillance qui lui sont confiées par le Militarbefehlshaber sera puni de la peine de mort. » « Dans le cas de moindre gravité ou de négligence la peine pourra être celle des travaux forcés, ou celle de l'emprisonnement » Ce n'était guère réjouissant, mais quand on a vingt ans !
J'ai été souvent requis pour transporter « des hérissons Tchèques » que nous appelions vulgairement des X, ils provenaient de la ligne « Maginot » Nous les déchargions des wagons à la gare, pour les charger dans des camions et les transporter sur la plage de Graye-sur-Mer.
Ces X étaient très lourds et nous étions plusieurs personnes pour les manipuler. De plus, il faisait très froid, nous avions allumé un petit feu sur la plage pour nous réchauffer les mains. Cela ne dura que quelques minutes, car un soldat allemand nous demanda de l'éteindre pour éviter un repère des avions sur la plage.
Nous allions aussi découper des carrés d'herbe de vingt centimètres dans la campagne que nous chargions sur un camion et les disposions ensuite sur les blockhaus, pour former un camouflage. L'arrière du blockhaus situé prés du calvaire avait reçu des débris de tuiles et de briques provenant de la démolition du hameau des pêcheurs, tout proche. Nous avons recouvert cette grande pente avec des mottes de gazon, pour servir de camouflage
Au début de l'occupation, les Allemands avaient abattu les deux jetées, le calvaire, le nouveau chantier de construction navale de la famille Labrèque, ainsi que le hameau des pêcheurs, situé près de l'embouchure de la Seulles. Car ces constructions étaient situées sur les cartes d'Etat-Major. A l'Est et à lOuest du port vingt-six constructions diverses, tel que blockhaus, tobroux, pour tir à l'arme automatique, rinestand, surmonté d'une cloche blindée, pour pièces de mortier, ou mitrailleuse, ou destinée à l'observation périphérique des alentours assuraient la défense du port..
La digue côté Est, était interdite, les villas avaient leurs ouvertures portes et fenêtres colmatées par des agglomérés. Prés des parcs, des éléments « Cointet»
( nommés aussi portes Belge » barraient la route d'accès à la plage. « La Maisonnette » ancienne habitations d'un employé de la gare, (située prés de la piscine actuelle ) n'existait plus, un blockhaus recouvert d'un toit de tuiles, les côtés étaient peintes de fausses fenêtres, pour imiter l'ancienne habitation. Un petit canon contrôlait l'entrée du port, il détruisit un char Sherman au débarquement, avant d'être détruit lui-même. Deux gros blockhaus étaient construits de chaque côté du chenal, pour éviter un éventuel débarquement. Un gros filin d'acier tendu au dessus de l'avant port servait aux soldats pour traverser d'une rive à l'autre, sans avoir besoin d'emprunter le pont tournant, éloigné du bord de mer.
Le 16 mars 1944, on me délivra un « ausweis » sous le numéro 82296 pour me faciliter le transport pour aller travailler au camp de Ver-sur-Mer, tenu par l'entreprise de Peter Scheilt
Le camp était situé sur la hauteur, au Mont - Fleury. A mon arrivée, un blockhaus était presque terminé, il en restait quatre à construire pour former la batterie 3 / H K A. A 1260.
Chaque blockhaus devait être armé de canons de 12,2 K. 390/ 1 C. R.. Le tout appelé la batterie du château.
Nous partions de Courseulles chaque matin à 6 heures, en camion non bâché En tant qu'ouvrier ébéniste, j'avais été requis pour installer des coffrages aux murs des blockhaus.
Je travaillais avec un surhomme, un ancien boxeur de deux mètres de haut, doté d'une force herculéenne. De petite taille et maigre comme un clou, je l'aidais à porter des troncs d'arbres avec beaucoup de mal, il m'appelait « Picolo »
Un soldat allemand âgé surveillait le camp et à l'aide d'un sifflet nous annonçait les alertes. Dés l'apparition d'un avion allié, il nous prévenait de quitter notre ouvrage et de déguerpir pour nous abriter, là où nous pouvions trouver un abri. Devant le camp, un fossé anti-char était creusé et entouré de fils de fer barbelés. Nous devions donc, au plus vite nous coucher à plat ventre dans le prochain fossé bordant le camp ou derrière le mur du château. Un jour j'ai tenu par la cheville un ouvrier du camp couché dans le fossé devant moi, qui voulait à tout force traverser la route, pour aller se coucher sous les arbres de l'unique propriété qui se trouvait à l'Ouest du camp. Certainement que ce déplacement lui aurait été fatal, car il se serait fait mitrailler par les avions qui passaient au-dessus de nos têtes.
Le vieux chef allemand qui nous donnait l'alerte, était froussard, car les avions étaient déjà loin, lorsqu'il nous donnait un coup de sifflet, pour nous annoncer la fin de l'alerte.
Les Alliés nous surveillaient de prés, un jour il y eut quatorze alertes dans la journée. En revenant du camp vers Courseulles une longue alerte nous a cloués au sol un bon moment à la sortie de Ver-sur-Mer.
Le soir du 2 février 1944, à mi-chemin entre Ver-sur-Mer et « La Valette » ; un très important groupe d'avions arrivèrent au-dessus de nos têtes, ce qui nous obligea à sauter du camion, pour aller nous cacher dans les roseaux du marais. Tout à coup un important vol de tracs se répandit dans le marais. Ne voyant personne dans les parages, j'en ramassais deux que je cachais dans mes chaussettes, et remontais dans le camion, comme si rien n'était. Le soir à la maison, je découvrais le texte du trac. Intitulé « l'Amérique en guerre » envoyé en France par les soins de l'armée de l'air américaine. Un encart rédigé par le Général Eisenhower à
Alger le 28 décembre 1943 annonçait « Nous gagnerons la guerre européenne en 1944 à la seule condition que, du front jusqu'au plus lointain village, chaque homme et chaque femme accomplisse tout son devoir » Un message d'espoir, la libération étant tout proche
Quelque Courseullais étaient requis sur place pour fabriquer des agglomérés à l'usine de la sucrerie. Cela leur permettait d'éviter le transport, de rentrer déjeuner chez eux, mais surtout d'échapper aux alertes et aux bombardements. Nous avons eu un jour un blessé au ventre au cours d'une alerte. Les alliés étaient bien renseignés et très rapidement. Le premier blockhaus terminé, son armement devait se faire dans la journée, par des spécialistes provenant de Cherbourg. A midi le premier canon était installé, à dix-sept heures les premiers avions commençaient leur bombardement.
Ce fut un bombardement qui termina le camp de Ver-sur-Mer, le matin du l'juin, une bombe tomba sur la réserve d'eau et éventra la citerne. Sans eau, pas de béton. En attendant la restauration de la réserve, le camp fut terminé, et bien terminé, car cinq jours après le débarquement, des alliés nous libéraient.
Jean Le Délézir
6 JUIN 1944
Durant l'occupation, l'Etat Major Allié connaissait tous les détails de la côte ; les bancs de sable, dont les prélèvements avaient été faits, les endroits vaseux à éviter pour débarquer, les rochers du Calvados, à connaître à fond, afin d'éviter le coulage des unités; et du nombreux matériel utilisé pour ce formidable et important débarquement. Des notes scrupuleusement détaillées avaient été relevées dans les moindres détails.
Peu de temps avant le débarquement, le Maréchal Rommel, chef des armées du Reich, avait passé en revue les fortifications côtières. Ce dernier avait remarqué que les ouvrages militaires entre Bernières et Arromanches avaient besoin d'être renforcées. Par la suite des X en fer provenant de la ligne Maginot (appelés hérissons Tchèques) furent disposés sur la plage, des barrières à la Rommel, bouchaient les accès au bord de la mer. De nombreuses mines furent camouflées dans les dunes de sable et sur une profondeur de deux kilomètres à des endroits stratégiques dans la campagne.
Deux très importants blockhaus furent établis de chaque côté de l'avant-port. Ils pouvaient croiser leur tir avec ceux situés à Bernières et à Ver. Dés minuit, un vacarme violent et des passages d'avions nous avertissent que quelque chose d'important aller se passer. Dès six heures, des tirs de canon s'intensifient suivis du lancement de nombreuses bombes, dont un bon nombre de bombes incendiaires, qui touchèrent le château et différents quartiers de Courseulles. Nous rentrions enfin en pleine phase de débarquement.
En mer les chalands se trouvent à quelques mètres du rivage et déchargent de nombreux soldats Canadiens. Deux ducks sont construits de chaque côté de l'avant port et servent à décharger d'énormes matériels dans des camions, des tonnes tant en munitions, eau, essence, tentes, produits alimentaires, moteurs, grues ainsi que du matériel sanitaire.
Pour protéger l'entrée du port, douze grosses unités de bateaux de plusieurs nationalités sont coulées, de façon à former une rade de protection. Sur chaque navire des ballons « saucisses » argentés sont fixés par de gros câbles d'acier, comme protecteur de la flotte en cas d'attaque des avions en piqués. Des kilomètres d'épais tapis de corde et de treillage sont étalés sur le sable, de façon à servir de route, à cet important matériel.
Des tanks munis de fléaux battaient le sol avant le passage des troupes, pour éliminer les mines abondantes sur les dunes. Hélas ! De nombreux soldats Canadiens de première ligne y laissèrent leur vie.
En ville, c'était un effroyable va et vient d'énormes chars encore munis de leurs flotteurs tout dégoulinants d'eau de mer. Des « Canards » bateaux amphibies débordant de matériel suivaient. Sur les trottoirs le long des murs, des soldats camouflés de cirage, leur casque recouvert de feuillage défilaient, courbés sous l'énorme poids de leur paquetage ; souvent malades après une nuit passée tassés dans des chalands chahutés par une mer souvent houleuse. Plein de courage ils montaient au front, vers l'ennemi inconnu, et vers leur destin.
A l'Ouest de l'avant-port, au large un bateau hôpital attendait les blessés ; qui, après les premiers soins prodigués sous des tentes sanitaires, très bien aménagées en salle d'opérations envoyaient les blessés les plus graves, chaque soir, vers l'Angleterre.
En temps ordinaire, les bateaux au large étaient camouflés par des nuages de fumée. Quand dans l'après-midi, au cours d'un instant plus clair, on pouvait distinguer la mer noire de bateaux. Le soir les communications se faisaient par signaux électriques entre la terre et les bateaux qui étaient en rade. Le soir quelques avions Allemands venaient pour essayer de bombarder le port, mais les nombreuses D.C.A. Alliés, les en empêchaient
En une heure la commune de Courseulles et sa région, reçurent 900 tonnes de bombes.
Le débarquement Canadien, devait se faire sur un front de deux brigades. Dans le secteur droit appelé « Mike ».
Le 7' groupe brigade, et les Royal Winnipeg Rifles, augmentée d'une compagnie de bataillon de réserve (Le premier bataillon du Canadian Scottish Régiment, et sur la gauche, le Régina Rifle Régiment)
Comme la mer était mauvaise, certains groupes d'embarcations étaient retardés, l'heure H de l'assaut canadien fut reporté de dix minutes, soit 7 h 45 à 7 h 55 ; ainsi les soldats ne pouvaient voir les obstacles dissimulés par la marée montante, et nombre de péniches furent mises hors de combat.
La compagnie « B » des Royal Winnipeg Rifles, subit de lourdes pertes devant le blockhaus situé à l'entrée du port (Actuellement Maison de la Mer). Le Régina eut beaucoup de mal à nettoyer une série d'abris fortifiés situés dans le secteur Est de la plage.
Il est bon de rappeler le sacrifice de nos chers amis Canadiens. A trois kilomètres de Courseulles , un cimetière Canadien contient 2044 tombes, celui de Ranville en possède 2563, Celui de Bretteville-sur-Laize en possède 2872, et celui de Bayeux 181 tombes.
La paix s'achète au prix du sang. Nous ne serons jamais assez reconnaissants de ces nombreux et généreux sacrifices de nos amis Canadiens venus pour nous libérer.
Si la ville à eu le privilège d'être nommée « Premier port français libéré » le matin du Six Juin 1944. C'est ici que fut déchargé de nombreux matériel après la tempête qui détruisit la naissance du port artificiel d'Arromanches. Le port de Courseulles détruit par les Allemands fut dés le soir même du débarquement remis en état pour recevoir de nombreux bâtiments. Je me souviens avoir traversé la largeur du bassin Joinville en marchand sur le pont des bateaux, tant leur nombre était important.
Un événement capital devait se passer en ce jour du 14 juin 1944. Le retour en France à Courseulles du Général de Gaulle. Le Général était accompagné du Général Bethouart, du Général Koenig, du Contre-Amiral Thierry - d'Argenlieu, du Colonel de Chevigné, de Charles Vienot, Ambassadeur de France à Londres, du Colonel de Boîslambert, Chef de la Maison Militaire de liaison administrative, de François Goulet, Commissaire Régional de la République, du Commandant Duroc, Secrétaire Général pour la Police, et de monsieur Laroque, qui devait diriger un important service administratif
VERS sur MER : Son phare
St COMES
La construction des ouvrages en béton appelés ‘casemates’ emplacement de batterie d’artillerie qui fut résumé par l’appellation de ‘blauckauss’ ce qui donnait a ces ouvrages une apparence et un nom « dantesque »
En cette année 1944 période ou chaque minute comptait pour renforcer le système défensif du « mur de l’atlantique » les ingénieurs de l’organisation TOOD toujours soucieux d’améliorer le rendement ! Avaient mis au point un procédé simple.
Ils faisaient construire à l’aide de parpaings fournis par les entreprises Françaises des matériaux de constructions les parements intérieurs et extérieurs des murs du Blaukauss.
Ensuite l’espace important entre les deux murs était fortement armé de fer à béton, puis quand tout était prés les équipes étaient renforcées par le STO itinérant qui venait assuré la coulée continue du béton de chaque BLAUKAUSS jour et nuit, sans grue mais a la brouette. Chaque Parpaing pesait de 25 à 30 kg ! Voyez l’effort fourni par les manœuvres et maçon. Mais en principe cela évitait de laborieux grands coffrages doubles gourmand en bois, main d’œuvre et surtout en temps.
De plus ces murs coffrages en parpaings de 25 kg avaient fonction en formant aussi des contreforts situés sur la partie arrière des Blaukauss de donner du poids mort a l’ouvrage et éviter son basculement en cas de chute d’un projectile a proximité des piédroits (murs latéraux)
Quand au béton certain STO furent déporté au motif de sabotage quand il étaient pris a mettre du sucre dans le béton !
Ce qui diminué la résistance et fragilisait certaines parties !
Vous imaginez le sacrifice de ces hommes qui privait leurs familles du peu de sucre distribué avec des tickets (ou acheté au marché noir)
Pour prendre un risque immense d’être fouillé ! Puis profité d’un éloignement ou distraction des sentinelles pour jeter quelques pierres de sucre !
Risquant qu’un prélèvement inopiné pour analyse du béton ne fasse déporter en Allemagne les hommes du STO qui ce jour la chargeaient la bétonneuse !
Qui parle de ces actes de résistances de l’ombre aujourd’hui ?c’est tombé dans l’oubli ! et pourtant cela a existé et des jeunes hommes en sont mort dans des camps d’extermination !
Les défenses de la plage de JUNO ne présentaient pas comme la propagande allemande voulait le faire croire, sous la forme d’un mur ou d’une ligne continue !
Les ouvrages fortifiés constituaient sur le littoral du Calvados une succession de nids de résistances étant de modèle assez uniforme équipés d’un canon antichar tirant au travers d’une embrasure et balayant la grève.
Le long de la digue de bernière et autour du port de COURSELLES il y avait une trentaine d’ouvrages.
Mais bien que nullement négligeable pour les alliés venant du large la position Allemande manquait toutefois de profondeur !
Ne constituez qu’un mince liseré en bordure du rivage, double d’une bande minée large de 300 a 500 mètres et parallèle a la cote.
En arrière les points d’appuis étaient rares, mis a part le camps retranché de COLLLEVILLE et le château de Tailleville ou l’occupant avait installé son PC et un central téléphonique le plus important de la LUFTWAFF à DOUVRES BASLY baptisé DISTELFINK ce centre de détection électromagnétique couvrait une dizaine d’hectares avec une trentaines d’ouvrages dont un blaukauss enterré sur 3 niveaux (musée du radar) avec une antenne parabolique et un radar WASSEMANN reconnaissable a son antenne en forme de grand pylône métallique.
Position forte et défendue par des ouvrages antiaériens DCA de 88 mm a répétition.
Positions particulièrement gênantes dans la mesure où elle se trouvait au cœur du secteur d’assaut britannique.
Les installations de BASLY DOUVRES seront détruites par l’aviation alliée environ 3 semaines avant le 6 juin.
La capture du camp radar transformé en véritable forteresse donnera en revanche bien du fil a retordre aux sapeurs Britannique dans les jours suivant le 6 juin.
Après diverses tentatives d’assaut qui échouèrent devant le 238 soldats Allemand commandés par le lieutenant colonel IGLE le général KELLER décidait de cesser de perdre du temps avec ce camp retranché !
Il poursuivit son avance vers le sud et c’est seulement 11 jours après le 6 juin que le camp se rendra.
Hélas selon le général RITCHER allemand le colonel IGLE pendant ces 11 jours avait fourni par téléphone a l’état major de la 716 division d’infanterie ainsi qu’a la 21 division blindée d’inestimables informations sur les mouvements des unités alliées !
Grace a ces observations l’artillerie de la 716 DI allemande aurait pu a diverse reprise déjouer les préparatifs d’attaques.
LE DEFAUT DE LA CUIRASSE
Chargé de la défense de la portion de littorale s’étendent de FRANCEVILLE a ASNELLES la 716 division devra faire face le matin du 6 juin aux 3 offensives lancées par l’armée Britannique sur les cotes Normandes situé sur le flanc gauche de GOLD était occupé par le 726 ième régiment de Canadiens (PC TREVIERE) par une section du 1716 ième R d’artillerie (PC EPRON) et quelques compagnies appartenant au 200 ième bataillon antichar unité rattaché a la 21 ième
Blindée le 726 ième régiment était composé de 3 bataillons de 1 000 hommes, 2 formations réparties sur la côte, la troisième dispersée dans les campagnes servait de réserve locale.
Malgré la médiocre confiance que le commandement allemand accordait aux SOI-DISANT VOLONTAIRES RUSSES égarés dans le wehrmacht !
C’est une unité composée d’osttruppen (troupe de l’est) qui tenait le littoral entre Vers et Asnelles encadrés par 270 allemands Le millier de russes constituait le 441 bataillon, surveillant la plage de GOLD parvenait de l’arrivée de collaborateurs VLASSOV et des camps de prisonniers de l’armée rouge !
Dans son rapport rédigé après la guerre pour le compte du service historique, le Général RICHTER écrit que le comportement des troupes de l’est, au moment décisif du 6 juin FUT BIEN DECEVANT !...
Abandonnant leur poste, les russes, au 6 juin, déguerpissaient vers l’arrière pays cherchant à se rendre à la résistance française ou tout simplement passaient dans l’autre camp (allier).
SEULS, ajoute le Général RICHTER, les soldats allemands « non contaminés » par la panique générale RESISTERONT avec ACHARNEMENT à l’ennemi SUPERIEUR- EN – NOMBRE – MATERIEL – CHARS - AVIONS-
Et dans ces conditions pourtant, les alliers ont mis un mois pour arriver à Caen : 16 Kms.
ARROMANCHES :
LA SITUATION LE SOIR DU 6 JUIN DANS LE SECTEUR GOLD BEACH
Avec l'arrivée des 2 dernières brigades (141 ième et 46 ième), les britanniques, un moment bloquées par la résistance allemande, reprenaient dans l'après midi leur progression vers le sud.
Au soir du 6 juin la 50 D.I. Forte de 2 5000 hommes occupaient tout l'espace qui s'étend entre Arromanches et Courseulles et atteignait les faubourgs de Bayeux.
« Ici, il faut rendre hommage à un moine bénédictin Don Bour qui au péril de sa vie, traversa les lignes allemandes pour avertir les britanniques que les troupes allemandes avaient quitté Bayeux et qu'il fallait éviter de bombarder la petite ville à ne surtout pas détruire! ».
Sans la bravoure de ce moine, il n'y aurait plus de magnifique cathédrale ni de splendides vieilles rues et ces belles maisons à pans de bois ou d'hôtel particuliers du XVII et XVIII ième siècles et combien de vie ont été épargnées par la décision de ce moine ?
Sur le flan gauche, l'unité du Général Graham avait réalisée sa jonction avec les canadiens de JUNO à la hauteur du village de Creuilly.
Malgré ce succès, la division qui avait perdu près de 400 hommes dans la journée ! N'avait pas tout à fait atteint ses objectifs finaux.
Elle était encore éloignée de plus d'une dizaine de kilomètres des américains d'Omaha Beach et 3 à 4 kilomètres qui lui avaient été fixé au sud. Deux jours plus tard, les hommes du général Graham capturaient les installations de port en Bessin qui devaient servir de terminal pour l'approvisionnement en essence des armées alliées en Normandie.
Avec Courseulles et Isigny, les alliés disposaient dès le 8 juin de plusieurs petits quais de déchargement pour leurs matériels.
Après avoir réalisé le même 8 juin la jonction avec la plage d'Omaha, les anglo-américains-canadiens tenaient le long de la manche une bande de littoral d'un seul tenant longue de 60 Km.
Conformément au planning général de l'opération, le 8 juin débutait en face d'Arromanches, la construction d'une digue artificielle baptisée « GOOSEBERRY » composée de vieux bâtiments envoyés au fond de l'eau à environ 1 500 mètres du rivage. Ce brise-lames provisoire sera complété et renforcé par la suite par de gros pontons en béton que vous pouvez encore voir à Arromanches.
Regardez l’anse de ce petit port et le port artificiel dont subsistent les pontons à 3 Km.
Vous avez la table d’orientation et un cinéma à 360° mais qui n’explique rien sur le débarquement. Charmant petit village qui doit sa prospérité au célèbre musée qu’il faut visiter avec beaucoup d’attention pour comprendre l’effort de préparation qui a permis de submerger l’armée allemande d’une supériorité en matériel de tout genre, de technologies nouvelles.
Heuvaines et Crepon : faire remarquer les fermes normandes fortifiées avec les remarquables portails. Voir l’église et la ferme de la rançonnière à la sortie du bourg.
CREUILLY :
Dans le château de Creullet en arrivant après le carrefour où il y a un bois entouré de mur en pierre d’Orival dites de Creuilly avec une belle échauguette surveillant le carrefour.
Le Maréchal Montgomery avait établi son état major au château que nous allons voir, il avait l’habitude, le matin après le petit déjeuner d’aller se promener dans ce bois avec pour toute arme, juste un stick !...
J’ai parlé de PANACHE à Pegasus Bridge !... Mais ici le panache est partagé ! Le Maréchal, seul, voit sortant des taillis 2 soldats allemands casqués, la barbe hirsute, levant leur fusil au bout des leurs bras en l’air. Le maréchal, surpris, a dû quand même avoir un battement de cœur mais a bien vite compris que ces soldats l’avaient repéré et préférés se rendre à lui plutôt que risqués d’être mal menés voir abattus. Le maréchal est rentré, le stick à la main, tapant son pantalon et les 2 soldats allemands marchant devant lui. Tout c’est terminé pour le mieux. Mais l’on peut penser que le Maréchal Montgomery a été le seul Maréchal ou Général allié a avoir fait prisonnier 2 soldats allemands. Quant aux 2 soldats allemands, je suis certain qu’ils doivent expliquer : « nous nous sommes rendus, oui, car nous étions à bout de force sans rien à manger et coupés de nos ligne et de nos régiments, mais nous nous sommes rendus à un MARECHAL ! »
A droite, le château de CREUILLY
Le musée de la BBC dans la tour carrée où était en secret la radio BBC.
où le maréchal Montgomery avait établi son état major.
Admirer les remparts de château de Creuilly qui était un baron du Guillaume le Conquérant.
L’église qui est de la même époque
En sortant les carrières d’Orival, pierre du type pierre de Caen mais plus dure, dans la région tout est construit avec cette pierre ! Soit en plaquettes soit en pierre de taille (un maçon servit devait monter 1m3 de pierre par jour)
Continuons à parler de panache
Passé la percée d’Avranches le général PATTON c’est engouffré avec sa division blindée pour libérer la Bretagne. Mais les routes étaient encombrés, les carrefours bombardés, ou avaient subits des tirs d’artillerie, cela faisait des étranglements la police militaire les « MPIS » en casque blanc et brassard avaient du mal à contenir les GMC de Fantassins qui voulaient passer avant les chars.
Comparez page 17 du livré
Cela n’allait pas assez vite au goût du général PATTON !
Il descendit de son command-car, casqué avec ses étoiles sur le casque un gros cigare havane aux lèvres ! Un colt à poignée recouverte de nacre a la ceinture … le général PATTON dirigeant des bras avec une autorité qui était reconnue.
Il faisait passer ses chars PATTON de 45 tonnes à toutes vitesse dans des endroits rétrécis.
Imaginez un instant ce que devaient éprouver les tankistes Américain reconnaissant leur général faisant la circulation.
Ils l’acclamaient ! Le saluant d’un geste cordial de la main, rien a voir avec la rigueur de l’armée allemande ou aucune familiarités n’était permise !
FRESNE CAMILLY SAINTE CROIX GRAND TONNE PUTOT EN BESSIN
LANTHEUIL et son château du 13 éme siècle de la famille Turgot
A droite vous voyez le début de l avenue de hêtres y descendant
La plaine de Caen les silos a céréales qui servent de réserve pour remplir les bateaux de blé
CAIRON
Le curieux clocher qui disparaît par une vision optique.St CONTEST
Village rasé par les combats de chars dont la base arrière était l’Abbaye
Dans ce secteur le 1716 ième régiment d’artillerie avait le 200 ième bataillon antichar disposant de canons modernes remorqués par des camions qui stoppèrent les blindés anglais et canadien !
D’ailleurs il y avait des batteries à proximité des bois ou parmi les bâtiments des fermes à fontaine Henry Creully Epron Amblie peu mobile ces batteries tirées par des chevaux ou des bœufs.
Nous arrivons a Cairon Buron et la prestigieuse abbaye d’Ardennes ou la 12 ième panzerdivision SS Hitlerjugend avait pris position uniquement composée de jeunes volontaires de 17 ou 18 ans issus du mouvement de la jeunesse hitlérienne cette formation ne rassemblait écrit le colonel STACEY que « de jeunes sauvages et des brutes arrogantes » commandées par Kurt MEYER surnommé Panzer MEYER qui dirigeait les panzer et les tigres du hauts de la tours de l’abbaye.
Dans tout ce secteur les canadiens anglais et allemand se sont affrontés avec férocité pendant 3 semaines.
Il y avait des chars détruits par dizaines dans toute la plaine !
Les morts par centaines, tout n’était que ruine, massacre et désolation.
Les pertes canadiennes sont lourdes très lourdes !
Les prisonniers nombreux.
Mais début juillet les allemands pilonnés par l’aviation alliée « panzermeyer » donne l’ordre de décrocher et se replier de l’autre coté de Caen.
Mais les prisonniers !
« Que fait on des prisonniers herr untersturmfurer ? »
Ce que vous voulez les gars …. Mais ne vous encombrés pas…
Les pistolets mitrailleurs allemand crépitèrent … il n’y a plus de prisonniers Canadiens !! Ils étaient 25.
Le propriétaire de l’abbaye d’Ardennes Mr Vico relate les faits.
Alors que les prisonniers Allemand eux étaient heureux d’être fait prisonniers ! Ils découvraient la nouvelle alimentation concentrée et copieuse des alliées ! Ils étaient parqués et dirigés sur l’Angleterre mais les conventions de guerre étaient respectées.
L’Abbaye d’Ardenne du 12 ième Siècle fondée par les prémontrés
La grande nef est un très pur style gothique Normand
Magnifique grange aux dîmes avec charpente dissymétrique, c’est maintenant un lieu d’exploitation de conférence, quand à l’Abbatiale c’est aménagé ultra moderne en conservatoire d’archives.
Mais les croisés d’ogives ont été refaits en bois pour alléger mais conserver l’aspect.
Nous arrivons sur Caen !
Caen qui n’était que ruine seules intact (moins d’un impact d’obus) les deux tours et l’abbatiale de l’abbaye aux Hommes était saine et sauve !
Elle abritait des centaines de Cannais qui s’y sont réfugiés pendant un mois ayant une croyance et confiance au vieux dicton
« L’Abbaye aux hommes restera debout tout le temps que subsistera la royauté Britannique »
Il y avait des croix rouge peintes sur les toitures et la résistance l’avait fait savoir !
Mais quand on visionne les ruines de Caen écrasée par les tonnes de bombes pilonnée par d’autres tonnes d’obus de tous les calibres tirés de part et d’autre Anglais Canadien Allemand !...
Et l’Abbaye a été sauvegardée et sous ses voûtes séculaires tous les habitants de Caen s’y étaient réfugiés.
Nous arrivons au mémorial que vous avez déjà vu hier et qui je vous la rappelle est édifié au dessus du PC du général Von Richter 20 m en dessous qui est transformé en galerie des prix Nobel.
Le mémorial comme son nom l’indique est un lieu de mémoire, des conférences (très suivies par les cannais), un lieu de souvenir pour sauvegarder la paix.
Mais pour vous faire une idée du 6 Juin 44 il fallait faire le circuit que nous venons de faire.
Les "Bérets verts" a Riva Bella
Le 5 juin 1944, mon bataillon au complet, soit cent soixante-dix-sept hommes, quittait le camp secret de Tichfield, où il était strictement consigné depuis le 25 mai. Dans ce camp, les hommes des commandos, tant britanniques que français, avaient étudié les cartes et les maquettes de la côte normande... Depuis le dimanche 28 mai, tous savaient très exactement l'endroit où ils allaient débarquer... Tous connaissaient par coeur, les moindres détails des positions ennemies, des blockhaus, défenses anti-chars et champs de mines sur lesquels ils allaient, les premiers, avoir l'honneur de se jeter pour «démolir» l'infranchissable Mur de l'Atlantique.
La charnière sur Caen
Le bataillon français, commandé par Philippe Kieffer, comptait cent soixante-dix-sept hommes, formant les «Troops» n°1 et n°8 du 4ème commando anglais, commandé lui-même par le colonel Dawson. Les commandos n° 4, 3, 2 et 45 (Royal Marines Commandos) formaient eux-mêmes la 1ère Brigade des services spéciaux, partie de choc de la 6e Airborne Division, à laquelle était dévolue la lourde tâche de prendre pied à l'extrême gauche de la ligne du débarquement allié, ce qui était et que l'on a depuis gardé coutume d'appeler «la charnière sur Caen». Un esprit chevaleresque, un enthousiasme unique, incroyable, animait et soulevait les hommes de la 1ère S.S. Brigade. Ces Anglais, ces Gallois, ces Ecossais et ces Français se fondaient, se mêlaient, intimement soudés par un même but et commandés par un seul chef, le prestigieux lord Lovat, le héros du raid de Dieppe (où il dirigeait déjà, au titre de colonel, la poignée de Français du 4e commando), le géant aux yeux bleus, le pair d'Ecosse qui avait déclaré à sa brigade avant le départ: «Plus de la moitié d'entre vous restera sur la terre de France. Souvenez-vous que vous allez au combat avec «Commando» sur les épaules ! Un commando sait mourir en silence... Nous lutterons à un contre cinq, pas de vivres ni de munitions avant trois jours... Vous débarquerez avec tout votre ravitaillement personnel, vous nettoierez les plages, ferez le passage de l'infanterie puis nous irons tenir les positions sur Caen pendant huit jours, en attendant la relève de la 51 ème Division». Voilà pourquoi, avec un sac lourd de quarante kilos de rations, de munitions et d'explosifs, les commandos français s 'étaient embarqués, sans bruit, sans chanson, mais calmes et décidés, pour la France!
Vers les côtes de France
Entre le port de Southampton et l'île de Weigth, une immense armada s'était groupée depuis des semaines... Le Landing Craft Infantry 527 (barge de débarquement d'infanterie), sur lequel était embarquée la première troupe du commando français, prit sa place dans un convoi qui s'étira vers le large, protégé déjà par une imposante escorte de vedettes rapides et, lointains, par de «gros» profils de la Royal Navy imposants et superbes, chiens de mer parés au combat. A 21 heures, le n° 527, qui louvoyait sans ordre apparemment, prit nettement cap au large. Partout, à bâbord, tribord, en proue, des tâches sombres nous tenaient compagnie, naviguant de conserve. Dans la nuit, un ronflement sourd, hallucinant, grandissait, se précisait et finissait par étouffer le bruit de nos propres diesels, des milliers d'avions nous survolaient, en route vers l'Est, porteurs d'un message de mort et de libération. Dans les postes étroits du L.C.I. les commandos vérifient leurs armes, lisent une dernière fois le message historique du général Eisenhower que l'on nous a remis il y a quelques minutes et qui se termine par ces mots: «J'ai pleine confiance en votre courage, votre sens du devoir et votre entraînement à la bataille... Bonne chance, et appelons sur nous toutes les bénédictions de Dieu Tout-puissant en cette grande et noble entreprise».
Une préparation fantastique
Les chefs de sections et sous-sections ont dormi sur le pont enroulé dans la couverture de l'équipement, à deux pas du poste de commandement où les officiers de marine veillent sur le pont. L'aube vint pour nous, ce matin-là, plus tôt que de coutume ! Depuis quatre heures du matin, un étrange orage, aux éclairs phosphorescents et incessants, a déchiré une nuit blanche... C'était fantastique ! Notre L.C.I. avait gagné la tête du convoi à partir de minuit et quand le grand barrage fut déclenché, nous n’étions déjà plus qu'à quelques milles de la côte. Ce fut d'abord, de quatre heures à cinq heures, le plus terrible bombardement aérien que j'ai encore, et depuis, observé... Des bombes de six cents Kilogs à une tonne, des centaines et des milliers de bombes créaient en face, de Ouistreham à Cherbourg, une diversion pendant laquelle les parachutistes de notre division descendaient derrière les lignes après s'être emparés du double pont sur l'Orne, où nous devions les rejoindre ensuite après avoir forcé le «Mur». Puis tout éclate, d'un seul coup l'aurore luit sur la côte normande... Quelle aurore ! Déchaînés soudain, à 5 h 50, des milliers de canons, des lance-fusées Rocket montés sur barge, les canons des chars embarqués, les grosses pièces des croiseurs et cuirassés, mêmes les pièces de moyen calibre des armes anti-aériennes, vomissent sur la côte, là, tout près, des milliers de tonnes de projectiles embarqués spécialement pour cette minute... Il faut cracher... cracher tant et plus pour nettoyer les plages et laisser aux hommes qui vont y poser le pied une chance de survivre et de passer. Apothéose, horrible vacarme déchaîné, quel spectacle inouï ! Les commandos parés à débarquer sont déjà massés sur le pont, les chefs ont pris la tête devant les échelles de débarquement, les sections et sous-sections sont dans l'ordre, les hommes se regardent, se retrouvent à l'unisson du même espoir et du même idéal, les dents serrées, à la cadence des salves de lance-fusées aux sifflements stridents, regardant monter l'aube d'un jour nouveau, 6 juin 1944!
Le ballet diabolique d'un assaut de sang froid
Sept heures vingt et une minutes... Les bateaux de débarquement ont touché le sable... La quille racle le fond, un choc sourd immobilise la barge. Les passerelles sont jetées à l'eau... La plage est devant nous, vide, hérissée de blockhaus, de barbelés, de poteaux où sont fixés des mines... et nous nous apercevons soudain que des impacts, des gerbes de frisants, des éclats, tombent autour, devant et derrière nous... En avant ! Le gibier devient chasseur, c est sur nous que tirent ces mitrailleuses qu'il faut réduire... C'est d'abord sur cet espace vide fait de sable et d'eau qu'il faut courir pour sauver sa peau... Nous sommes cibles... Il faut percer ce front qui méticuleusement nous crache ses balles et ses obus, Kieffer est passé et derrière lui la première section, première et deuxième sous-sections, la deuxième, la mienne !... Sur la passerelle, une fraction de seconde devant cet abîme, puis en avant, par-dessus, par instinct dans l'eau avec le sac, les armes, les explosifs !... La passerelle a déjà éclaté sous un obus... Sur la plage, Pinelli est blessé, Dumenoir tué net, Vourc'h a roulé en trente mètres, il ne reste plus un officier à la tête de la première troupe de commandos français... Nous fonçons en aveugle... droit devant, vers ce groupe de bâtiments en ruines, notre point de repère, où nous déposons le sac qui nous oppresse et où nous regrouperons les hommes en base feu avant l'assaut sur les blockhaus. Comment peut-on, en quelques minutes, passer d'un abîme à l'autre ? Réunis, les premiers rescapés, sacs décapelés, mitraillettes et lance-flammes, grenades et mortiers légers en base feu, les commandos sont redevenus chasseurs et le gibier qui se terre dans ses trous ne tiendra pas longtemps contre l'assaut. Les premiers nids de mitrailleuses sont anéantis, à la grenade ou au poignard, on ne se sait plus ! Les premières villas sont atteintes et les tireurs allemands sont délogés. Les énormes blockhaus dépassés par l'attaque sont repris par derrière à la grenade et au lance-flammes... De huit heures à treize heures sans relâche, les commandos se ruent sur leurs objectifs... Les morts et les blessés tombent. Sur la plage, dans un champ de mines, une épave tragique qui n'a plus d'uniforme et que des lambeaux sanglants sur tout le corps, le colonel Dawson, indique à ses hommes les objectifs ! Le docteur Lion, encore un Français, est tué en se portant au secours du petit Rollin qui, lui aussi, meurt en quelques secondes... Kieffer, Bucher, Lanternier, sont blessés mais poursuivent le combat... Chaque homme qui tombe est immédiatement vengé. Chaque mort marque la place d'un trou près du bastion où dix cadavres germains ont trouvé leur repos! Les premiers chars nous ont suivis... dans les rues de Ouistreham, les premiers civils français sont sortis et émerveillés de trouver là des Français, ont pillé leur cave de verres de Calvados, que l'on vide en courant et qui réchauffent la hargne du combat... Au milieu du fouillis des armes et des équipements, dans les passages jalonnés de pavillons multicolores, les Anglais, imperturbables, débarquent des gros chalands... Le barrage d'artillerie est déjà plus à l'avant, la prise des plages est chose faite... La première phase est accomplie et le Mur de l'Atlantique s'est écroulé sous la poussée des commandos. Ne parlons pas d'héroïsme... seuls les morts ont droit à notre admiration... Et maintenant sur la plage de Riva-Bella, à Colleville-sur-Mer, un simple monument rappelle aux touristes et aux visiteurs, les noms des commandos français tombés le 6 juin 1944... Mais qui sait donc, en France, qu'il y avait des commandos français à la tête des armées alliées le 6 juin ?
Victoire également française
Ouistreham est à nous ! De l'embouchure de l'Orne à Cherbourg, les Alliés ont pris pied... Mais de l'Orne à Hermanville, ce sont des Français qui ont libéré la Patrie. 177 petits gars, porteurs d'un béret vert et d'un insigne à la croix de Lorraine, ont reconquis cette infime parcelle de sol natal ... Et ce n'est pas fini! A 14 heures, il faut partir... Monter en direction de Bénouville, sous le feu des batteries allemandes, sac au dos, seize kilomètres, en combattant, établir la jonction avec les éléments parachutés de la 6e Airborne, au pont de Bénouville (depuis appelé le «Pegasus Bridge»), puis continuer pour les relever et les dépasser sur Ambreville et Bréville. Nous devions tenir la poche devant Caen pendant huit jours... Nous avons tenu pendant huit semaines devant les S.S. fanatisés des 21e, 15e et Das Lehr divisionnen... A Amfreville, et au cours des corps à corps sanglants de Bréville, où Lovat tombera gravement blessé, le 10 juin, le 1er Bataillon de Fusiliers Marins Commando sera presque anéanti... Les survivants tiendront jusqu'au bout car la 5 le division de renfort a été anéantie en trois jours de bagarre devant Caen... de même la 6e Airborne Division ne fut jamais relevée du front de Normandie... Elle y fit très simplement enterrée ! Le 31juillet 1944 je fus blessé par éclats de mortier à l'attaque du bois de Bavent... Il ne restait plus que vingt-huit hommes en ligne dans ma troupe, la troupe N° 1... Mais en Angleterre, une relève composée de «bleus» et des premiers blessés légers récupérés venait nous relever pour parer à la poursuite, aux combats de «L'Epine» et la descente sur Paris. Sans arrêt au combat, de 1941 à 1945, le 1er B.F.M. Commando porte fièrement à son fanion, la Fourragère de la Médaille militaire et quatre citations à palmes collectives...